Hope you're ready to go all night

▶ Un bar branché de Palm Beach à une heure indécente avec de la musique trop forte et des gens qui cherchent à mort à pécho. (au lit les enfants)

La soirée s’annonçait plutôt chaude, et très intéressante. Des jeunes femmes avaient déjà pris place sur le bar, et se déhanchaient de façon sensuelle sur la musique pendant que quelques mecs bavaient en gardant la bouche ouverte. Le barman semblait complètement débordé avec toutes les commandes, et les jolies filles qui se dandinaient devant lui. « Syed, quel plaisir te voir ! » Je me suis retourné, et là, une jeune femme, plutôt bien roulée, s’approche et me prend dans ses bras, en me faisant la bise, mais c’est qui ? Elle semblait me connaître, mais alors, je n’avais absolument aucun souvenir d’elle, et pourtant, je devrais vu son petit cul. « Alors, tu es accompagné ? » Question piège, si je réponds non, elle va me coller toute la nuit, et si je réponds oui, elle va me laisser comme une merde. « Tu te souviens pas de moi, hein ? » Elle me fait un petit clin d’œil. « Comment veux-tu que je t’oublie, voyons ! » Oui, je venais de me foutre dans la merde, et actuellement, je priais le seigneur que son prénom me revienne, bien que je ne crois pas en Dieu, ni dans son fils ressuscité, j’avais vraiment besoin d’aide. « Bien, tu serais capable de me dire mon prénom, dans ce cas ? » Voilà, je me disais bien qu’elle allait me poser cette question, et j’étais incapable de répondre, bon ce n’est pas comme si j’en faisais une affaire d’Etat, mais je n’avais aucun souvenir d’elle, c’est dingue. « Rebecca ? » Elle croise ses bras, ça doit ne pas être ça. « Isabella ? » Elle tourne les yeux en l’air, et merde. « Yasmine ? Olivia ? Tammie ? » Je ne vais pas ressortir ma liste de conquête, quand même. « Je vois que je t’ai vachement marqué, ça fait plaisir ! Et je confirme à présent que tu es bel et bien un connard ! » Elle me gifle, je l’avais pas vu venir celle-là. Hors de moi, je l’a tiens pas le poignet, l’envie de lui foutre une tarte était assez tentante, je dois bien l’avouer. « Lâche-moi, t’es qu’un salaud, tu as profité de moi, tu m’as baisé, et t’es parti avant même que je me lève, t’es qu’un connard, va te faire foutre ! » Ah bah, elle a l’air remonté la petite, dit donc, elle est mignonne quand elle s’énerve. « Enlève tes sales mains, espèce de pervers. » « Moi, il me semble que tu ne m’avais pas dit ça lorsque je t’envoyais au septième ciel. » « Tu te souviens même pas de moi, alors ta gueule. » Pas faux, mais bon, je suis sûr qu’elle devait être aux anges. Je la lâche, elle tente de me jeter un verre d’eau dans la tronche, pas de chance, elle me loupe, et oui, j’ai des bons reflexes. « Loupé, try again. » Elle se casse, enfin un peu de calme, bon sang, qu’est ce que j’en avais marre de tomber sur des hystériques. Je peux plus baiser sans avoir des rapproches par la suite, comme si j’allais faire ma vie avec une meuf dans son genre, il ne faut pas rêver la nuit, non plus. Je prends un petit remontant, et je m’élance en quête d’une nouvelle proie, oué non, je vais danser avec les meufs sur le bar, histoire qu’on me remarque un peu, avec de la chance, j'arriverais peut-être à m'en faire une voir les deux, peut-être bien en même temps, un plan à trois, ça serait le pied! Je ne cherche pas à me faire du mal, seulement à me faire du bien, et putain, je me fais du bien chaque soir avec des créatures de rêve, pourquoi se restreindre à une, quand je peux en avoir plusieurs ? Je suis un connard, un salaud, un petit con, comme tu veux, mais je fais l'amour comme un Dieu, et j'arrive toujours à mes fins, sache-le.


▶ Appartement en bordel de Syed, après une nuit agitée, en compagnie de Sutton qui lui apporte le petit déjeuné. (on sort les mouchoirs)

Elle utilise le double des clés qui se trouvent sous le paillasson, elle faisait toujours ça afin de ne pas le réveiller en toquant à la porte, c’était une habitude, elle n’était même pas sûre qu’il se trouve dans l’appartement, mais elle lui apportait son petit déjeuné, pour lui faire plaisir, c’était son amie, sa meilleure amie, et elle détestait ce statut. Elle rentre doucement dans l’appartement qui ressemble plus à un champ de bataille, qu’à un appartement, pourtant, elle n’y faisait plus attention, elle rentre sans même poser un regard sur des affaires qui jonchaient le sol. Elle pénètre dans la pièce principale, et ne remarque pas deux verres de vins sur cette table basse, ni même des affaires de femme qui n’avaient rien à faire sur le canapé. Elle était tellement occupée à préparer un petit déjeuné sur le comptoir de la cuisine, en pensant qu’il arriverait peut-être torse nu, ou en boxer, elle rougissait à cette pensée. Elle voulait être sûre qu’il soit là, alors, elle s’avançait vers la porte de sa chambre qui était entre ouverte, elle ne s’était pas posée de question en voyant des dessus féminins sur le sol, à vrai dire, elle n’avait même pas fait attention. Elle avait poussé de quelques centimètres la porte, et elle s’écoula en larme sur le sol, en essayant de ne pas faire de bruit. Deux corps nu dans le lit de celui qu’elle aimait, encore une autre femme qui n’avait aucune importance à ses yeux, c’était seulement pour le sexe. Elle détestait avoir ses images en tête, elle s’était relevée en ayant la nausée, cherchant à fuir au plus vite l’appartement, le laissant avec sa nouvelle proie. Elle souffrait, elle ne supportait plus cette situation, elle voulait qu’il l’aime comme elle l’aime, et elle savait que c’était impossible. Elle avait posé un dernier regard sur son appartement, en se promettant qu’elle allait trouver le bonheur loin de lui, en trouvant cet homme qui l’a rendrait enfin heureuse.

Plus tard dans l'après-midi, Sutton est revenue, après un texto de Syed. Elle n'arrive toujours pas à supprimer les images de Syed et de sa conquête dans ce lit.

« Quelle soirée, je suis crevé, cette fille avait vraiment le feu aux fesses, elle m’a tenu éveillé toute la nuit, ce n’est pas un être humain, impossible ! J’ai cru que je n’allais jamais réussir à la rassasier, et pourtant, je suis très endurant, tu te rends compte ? » Elle regardait dans le vide, et j’avais sérieusement l’impression de parler à un mur, qu’est ce qu’elle pouvait être égoïste, par moment. « Tu m’écoutes ? » Elle avait légèrement hoché la tête, comme si je racontais de la merde, et qu’elle s’emmerdait à mourir. « J’ai compris, tu t’es pas envoyé en l’air depuis longtemps, et t’es jalouse, hein. » Elle n’avait même pas posé un regarde sur moi, ni même un sourire, enfin je parlais à un mur. « Bon, je veux bien me sacrifier, allons dans ma chambre que je fasse un petit ramonage. » Enfin une réaction, elle se retrouve vers moi, avec des yeux écarquillés. « T’es vraiment un porc. » « Tu viens de le découvrir ou quoi ? » Elle avait soufflé, décidément, elle n’était plus comme avant, et c’était presque étrange comme situation. « Il y a quelque chose qui ne va pas ? » « Tiens, tu t’intéresses enfin à moi, incroyable ! » Je ne comprenais pas vraiment ce qu’elle avait à me rapprocher, et pourtant, elle avait l’air en colère. Je le regardais avec des gros yeux cherchant quelque chose à lui dire, mais rien, j’étais perdu face à son attitude. « Je t’ai vu avec ta conquête ce matin, en venant dans ton appartement. » « Ah, mais ce n’est pas grave ça, d’ailleurs comme je te le disais, j’ai cru qu’elle n’allait jamais partir, elle en voulait peut-être encore, va savoir. » Soudain, elle s’était levée, sans que je comprenne, elle avait pris son sac, et se dirigeait vers la porte d’entrée. « Mais, qu’est ce que tu fais ? » « Je me casse ! » « Mais, qu’est ce qui te prends ? » « J’en ai marre d’entendre tes histoires de cul, tu ne parles que de toi, tes conquêtes, et c’est tout, j’existe aussi, merde. » « Oh, exagère pas. » Je m’étais levé, en espérant la réconforter, ou un truc du genre, elle me tournait le dos, en tenant fermement la poignée de la porte. Je m’étais placé derrière elle, en plaçant mes bras autour d’elle, afin de la rassurer, ou je ne sais quoi. « Ne pars pas. Je suis désolé. » Ce n’était pas dans mes habitudes de m’excuser, mais elle semblait tellement en colère, triste, je n’arrivais pas à comprendre, mais je savais que ça n’allait pas fort. On était restés comme ça pendant quelques minutes, et je me demandais bien ce que je devais faire. Elle s’était enfin dégagée afin de me faire face, je lui avais fait un beau sourire, et elle me regardait droit dans les yeux, j’aurais tellement aimé savoir ce qu’elle pensait à cet instant. « Tu peux être si gentil quand tu veux. » « Ne t’habitue pas, ça ne dure jamais bien longtemps. » Elle avait sourit, et je me disais que j’avais sauvé la situation, sans vraiment savoir comment, mais j’avais réussi, et j’étais assez fier de moi, sur le coup. « Bon, toujours partante pour le ramonage ? » Elle était partie à l’autre bout de la pièce en courant pour me balancer un oreiller dans la tête. « Et tu trouves ça drôle ? » Une bataille avait commencé, et j’allais gagner, de toute façon.

And it's breaking over me

▶ Maison de Leebo, son ami d'enfance, son meilleur ami, actuellement en voyage, laissant ainsi sa fiancée seule. Syed débarque, déjà bien alcoolisé, afin de tenir compagnie à Eileen, comme lui avait demandé Leebo.(Trahison ultime)